15 août 2013, 18h10... La plupart des gens sont en congé et vaquent comme bon leur semble : profitant du soleil, de l’oreiller, du paysage ou des leurs. Moi, je suis en train d’enfiler mon costume d’Apache. Je vais jouer. Je vais travailler.
L’Apache n’a pas traversé l’Atlantique pour venir jusqu’à Blois mais simplement traversé le temps : elle est fille du XIXe et de la rue. Trois ans que je n’ai pas rejoué ce spectacle, la partition est rude car dense, variée, pétillante et… en pleine rue, en pleine journée ! La concentration est grande, le challenge est comme toujours : total. Ce n’est pas parce que le dernier spectacle a fonctionné que c’est gagné pour aujourd’hui. Ce n’est jamais gagné. Mon petit doigt me dit que le public blésois sera au rendez-vous, encore plus qu’en 2010, du fait de la presse et des nombreux autres spectacles, joués depuis.
Effectivement, plus je me rapproche de la Place Louis XII pour commencer le spectacle et moins je la vois, cette Place… Le public est là : énorme, attentif, souriant, rieur, complice, heureux et chaleureux… Wow ! Vous étiez 400. Des grands, des moins grands, des petits, des tout-petits. Punaise ! Merci et bravo, vous étiez magnifiques. Chapeau aussi à notre guide qui assurait la visite de la ville entre les scènes ; elle l’a montée en moins de 24h (!) : Emmanuelle Plumet pour nous servir, du service Ville d’Art et d’Histoire – merci m’dame la guide ! Pour la 2e scène, vive les escaliers Denis Papin suffisamment grands pour tous. Vive aussi les jardiniers de Blois qui ont remplacé les hauts arbustes, d’il y a trois ans, contre des plantations plus élégantes et plus basses – permettant à chacun de voir la scène, sinon… Puis la Faucheuse de la fin a nourri les yeux gourmands, et calmé les voix… Gloups !
Merci à Christophe et Claudie pour la technique et le regard extérieur ! Merci à chacun de vous, spectateurs, pour l’énergie que vous nous avez donné. Après… ce sont les personnages qui prennent le relais et nous embarquent en voyage.
Continuez à allez voir des spectacles vivants, gratuits ou pas, ils ont besoin de vous pour devenir magiques ! Privilégiez ces temps fraternels et humains à la froideur d’écrans plus que plats et mensongers (…) Et surtout, n’oublions pas : soyons « Antidote » pour notre semblable !-) À bientôt ! – Photos : Shazen