Oui ça y est, la 30e est dépassée, Juste une cachette ? est désormais Trentenaire. Nous avons effectivement eu le grand plaisir de profiter du mois de mars pour dépasser les 30 représentations – cela pile 4 ans après la Première (mars 2012).

Pithiviers

La date du 11 mars était doublement symbolique : nous jouions à Pithiviers, ville malheureusement connue pour son camp d’internement sous l’Occupation. Donner la pièce ici fut chargé d’émotions… pour les comédiens, pour les spectateurs. Nous savions combien cette période historique et humaine fut compliquée, marquante, enfouie sous une chape de silence, de culpabilité, de tristesse. Nous faire venir n’avait de fait rien d’anodin, même plus de 70 ans après. Merci encore à l’équipe du Théâtre du Donjon pour l’accomplissement d’un tel projet !

Deux représentations ont été données (scolaire et tout-public). À chaque fois l’écoute fut la même : celle qui devient silencieuse, complice, essoufflée, opaque, tellement humaine… Collégiens, lycéens, jeunes de l’IME, habitants ou classe de CM2 (!), tous ont suivi Léon et Louise dans leurs péripéties des années 40. Au gré des questions et des retours d’après spectacle, nous réalisons ensemble combien la pièce ne cesse d’être toujours plus actuelle, contemporaine… – et les péripéties, du 21e également.

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=> Les choix d’hier sont ceux d’aujourd’hui.

Juste une cachette ? nous mène plus loin que ce nous avions imaginé. Elle était œuvre théâtrale bien avant d’être historique, elle devient désormais urgente bien avant d’être divertissante.

Le Loiret comme la région Centre Val de Loire a compté de (trop) nombreux camps de prisonniers, camps de transits, bref, des camps où régnaient séparation, incompréhension et envie de vivre. Dehors, c’était peur, peur et peur… de l’étranger, de perdre ses biens, de désobéir.

Votre pièce nous interroge sur nos responsabilités citoyennes !
Nous souffle un lycéen pro.

Il faut venir jouer chez nous à Beaune-la-Rolande, c’est juste à côté…
Nous murmure un couple très ému.

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Le Hasard…

Nos dernières représentations dataient de septembre 2015, elles nous avaient amenés à jouer en Allemagne (en Saxe-Anhalt). Incroyable retour des choses que seul le hasard a pu fomenter ainsi : le 21 septembre 1942 à Pithiviers des français partent pour l’Allemagne ; 73 ans plus tard jour pour jour, nous revenons d’Allemagne et rangeons costumes et accessoires que nous ressortirons le 11 mars 2016 pour jouer à Pithiviers, à quelques centaines de mètres du camp.

 Photos © Shazen (El Maestro !-)